Même si je n’ai jamais osé en parler à personne, j’ai toujours rêvé de savoir jouer du piano. Ayant pris quelques cours, plus jeune, je fus très vite démotivé par le professeur plutôt conventionnel. C’était très théorique comme enseignement, pour ne pas dire abstrait, puisqu’au cours de chaque heure effective, on ne touchait au piano que peut-être pendant 20 minutes maximum. Le reste de la leçon étant composé de dictées musicales, de nouvelles règles et théories à transposer sur le cahier et de révisions de morceaux qui étaient bien loin de m’intéresser.
Donc au bout de quelques mois, l’envie était déjà partie de mon frêle corps d’enfant et je pensais déjà à tout autre chose en étudiant, ce qui, vous l’admettrez, n’est pas très bon signe lorsque l’on débute une nouvelle activité de pianiste. Les années ont passé, et l’envie de jouer me reprend à chaque fois que je vois un pianiste jouer de son instrument ; ça peut être dans un piano-bar, dans un resto, ou encore un hôtel. Et que dire donc, des émissions de tv ou des virtuoses excellent ! Cette envie, ou devrais-je dire ce regret de n’avoir pas eu des parents assez forts pour m’obliger à continuer d’apprendre le piano, plutôt que de me permettre d’abandonner ; il est vrai que j’avais quelque chose comme 10 ans…
Et puis, plusieurs décennies après, cet article lu sur je ne sais quel website, avec un titre du genre « Apprendre le piano en ligne » qui parle d’une formidable méthode pour apprendre à jouer du piano super rapidement. Je me dis qu’il doit bien me rester quelques souvenirs, et donc, que je pourrai progresser encore plus rapidement puisqu’il paraît que le corps a une mémoire et n’oublie rien, ou en tout cas, pas tout. Et c’est vrai qu’il n’en reste pas lourd, mais tout de même.
Je fonce donc, et bizarrement je retrouve quelques réflexes que je pensais pourtant disparus pour l’éternité ! Et peu à peu les anciennes habitudes reviennent, et j’en prends de nouvelles aussi. Je revis, et même si je suis loin de jouer du piano comme un pro, je me surprends à enfin prendre du plaisir à jouer quelques notes, qui, à force de répétitions, commencent à ressembler à quelque chose. Quel bonheur ! Jusqu’à ce jour bénis d’il y a quelques mois, lorsqu’à un dîner au restaurant, j’ose poser mes doigts sur le clavier du piano qui avait l’air de compter sur moi ; et me voilà épatant la galerie. Si, si. En 2 chansons apprises sur le sîte, j’obtiens les récompenses suprèmes qui justifient les mois de travail à la maison dans le plus grand des secrêts : Le plaisir de jouer, d’être écouté d’abord, et la reconnaissance de quelques proches, qui paraissent impressionnés par mes nouvelles capacités ignorées de tous, (et même de moi-même si vous voulez mon avis !)
Après cette formidable journée, vous imaginez que ma motivation à progresser au piano s’est encore accentuée. Et aujourd’hui, lorsque je rencontre un piano au hasard de mes ballades, dans un magasin, chez des amis ou même dans la rue à l’occasion de festivals, (même à l’aéroport et à la gare, on est jamais à l’abri de se trouver nez-à-nez avec un piano !!), c’est toujours un réel bonheur de jouer mes morceaux préférés, pour moi ou pour les anges…
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