Vous avez plus de 40 ans, et vous vous demandez si c’est bien raisonnable d’apprendre le piano. Je vais vous dire ce que je pense ; bien sûr que c’est non, ça n’est pas raisonnable ; et c’est pour ça que c’est génial ! Un autre moyen pour être sûr de prendre la bonne décision : Si autour de vous, les personnes à qui vous posez la question essaient de vous dissuader d’apprendre le piano, (en ligne ou pas), c’est bien qu’il faut le faire !
Vous remarquerez que ce sont toujours les proches, les enfants, la famille, les amis, qui voudraient nous obliger à être dans la norme, en étant ni trop malheureux ni trop heureux. Chiants, quoi ! Désespérément conventionnels.
Alors ? Écouterez-vous votre cœur et vos envies, ou les autres qui voudraient que vous regardiez les feux de l’amour tous les après-midi et que vous alliez au lit à 22h ? Prendre des cours de piano, en ligne ou avec un prof à la maison, à partir de 40 ans, c’est justement le meilleur moment pour le faire. Tout simplement parce que vous aurez enfin le temps de vous y mettre et de vraiment en profiter. Avant, étant enfant, vous auriez été obligé par vos parents et vous n’auriez même pas apprécié, ni la musique, ni les études ; peut-être même que vous auriez détesté qu’on vous y mette, de force ou pas. Après, à l’adolescence, vous auriez filé à l’anglaise, déserté l’instrument comme le font 80% des mômes ! Et après 20 ans, la vie active et les soucis d’adultes vous auraient interdit de vous remettre au piano, car ça demande une disponibilité, une régularité, une constance. Et à ce moment de la vie, on a souvent autre chose à faire…
Donc, finalement, comme toujours, le paradoxe c’est qu’il est un peu plus compliqué d’apprendre le piano maintenant que vous en rêvez, mais que dans le même temps, c’est le meilleur moment pour le faire. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas d’âge pour se faire plaisir. Et à partir d’un certain cap, justement, c’est bien le moment de s’éclater ; quel que soit ce qu’on choisit de faire. Ne croyez-vous pas ?
Si vous avez quelques heures de libre chaque jour, (un quart d’heure quotidiennement pourraient suffire, mais entre 1 et 2 heures, ça serait l’idéal, pour apprendre, répéter, progresser), et bien, à vous de jouer !
Au fait, faites-vous partie des aquoibonistes ? Terme inventé par Serges Gainsbourg pour désigner ceux qui disent souvent «à quoi bon» et qui, en définitive, ne font jamais rien de leur vie ! Quelle meilleure excuse pour éviter de se tromper et continuer à rêver ou à regretter de ne pas avoir joué du piano ? Et rester dans l’immobilisme, ne jamais prendre aucun risque. Mais comme dirait un autre grand homme dont j’ai oublié le blaze : «Quand on ne prend pas de risque, on risque encore plus» ; au moins, on risque de s’ennuyer, ça c’est garanti !
Ce qui est sûr, c’est qu’au piano, pendant qu’on apprend un nouveau morceau, pendant qu’on le travaille et qu’on l’améliore, et après, lorsqu’on le joue, ce sont tous les sentiments qui se bousculent dans la tête, tous sauf l’ennui.
Ca tombe bien, c’est justement ce que vous recherchiez… Non ?
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